On pense souvent qu'il est impossible d'éduquer un chat, c'est pourtant faux. Pour peu qu'on s'y prenne convenablement le chat peut tout à fait être réceptif aux techniques d'éducation naturelle. Nous vous expliquons comment procéder pour dresser votre chat.
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Une croyance populaire veut qu’il ne soit pas possible de dresser un chat. Et pour cause, le chat serait indépendant, sournois, fourbe, manipulateur. Il ne ressentirait également aucune affection pour quiconque et ne serait présent à nos côtés que par opportunisme. C’est en tout cas ainsi qu’il peut apparaître dans les yeux de ses détracteurs. Partant de ce postulat, il ne serait manifestement pas le sujet idéal au dressage.
Pour ce qui est des propriétaires de félins, la moitié pensent également qu’il n’est pas possible d’éduquer un chat, quand l’autre n’y a même jamais songé. Car en réalité, cette certitude est véhiculée par méconnaissance du comportement du chat. Même s’il est vrai que l’on éduque pas un chat comme l’on éduque un chien. Le chat est un animal particulièrement attentif, curieux, affectueux et joueur, et par conséquent tout à fait apte à être réceptif au dressage.
Si dresser un chat peut avoir un certain intérêt, cela ne représente pas un impératif comme pour le chien. Alors peut-on dresser un chat ? Assurément ! Comment éduquer un chat ? Il faut dans un premier temps comprendre son chat, connaître sa nature profonde et ne pas vouloir la changer à tout prix.
Le mythe du chat impossible à dresser tombe facilement si tant est qu’un propriétaire soit prêt à comprendre son chat. Dès lors que l’on intègre que le chat n’obéit pas à un ordre mais à une routine, tout devient possible. A la seule condition tout de même qu’il ait reçu une sociabilisation convenable.
Cette vidéo vous permettra de comprendre en détails les méthodes pour éduquer un chat. Si l'on pense souvent que c'est animal est impossible à dresser, cela est pourtant une idée reçue. Les chats sont des animaux curieux et affectueux qui sont parfaitement aptes à être dressés. Néanmoins, toutes les techniques ne fonctionnent pas pour éduquer un chat. Grâce à cette vidéo, devenez incollables sur le dressage du chat et ses subtilités.
Rien ne semble possible sans cette fameuse sociabilisation. La seule cohabitation avec un chat mal sevré et donc pas sociabilisé peut s’avérer compliquée. Car la sociabilisation est à la base de l’équilibre psychologique et du comportement du chat.
La relation entre une chatte et ses chatons est particulièrement étroite. Les chatons naissent dépourvus du sens de la vue et de l'ouïe. Ils ont cependant un odorat bien développé et l’odeur de leur mère est pour eux un guide rassurant. Pendant les 4 premières semaines de leur vie, les petits chatons sont donc totalement dépendants de leur mère, ceci même s’ils ouvrent les yeux vers le 5e jour et qu’ils voient distinctement vers le 15e jour. La chatte est dévouée à ses chatons : elle les guide pour téter, elle les lèche, elle lave leur pelage, elle les réchauffe, elle les rassure, les gronde ou les punit si besoin et veille à garder leur nid propre et sec.
Comme pour le chiot, le sevrage représente les prémices du détachement et de l’indépendance par rapport à la chatte. Il intervient à la fin de ce premier mois de vie et s'étalera pendant encore un mois. L’alimentation du chaton se transforme, les tétées s’espaceront au profit de l’alimentation solide.
Dans un premier temps, l’éleveur humidifiera les croquettes pour chatons pour les aider à cette transition. Capables de se mouvoir, les chatons apprendront par mimétisme, la propreté, les codes et les comportements propres à l’espèce, en observant leur mère. Les jeux entre les chatons et leur mère sont encore prétexte à l’apprentissage.
C’est précisément pendant ces chamailleries qu’ils apprennent à maîtriser leur excitation, les griffures et les morsures. Cette phase d’attachement mutuel entre la chatte et ses chatons est primordiale pour leur bon développement psychologique.
Pendant cette période, l’éleveur est présent mais reste le plus possible en retrait. Il interagit avec les chatons mais pourvoit surtout à l’appétit gargantuesque et au bien-être de la chatte. Ce n’est qu’au terme de ces 2 mois que l’éleveur prend part à la sociabilisation du chaton. Le chat sait se montrer serein et placide face à des êtres ou des situations connus et qu’il a intégrés. En revanche, toute situation inconnue peut l’effrayer au point de le rendre très agressif.
C’est à l’éleveur que revient la charge de présenter au chaton toutes les circonstances qu’il sera amené à rencontrer dans sa vie de chat adulte. Cela va de la présentation avec des êtres humains ou d’autres animaux à la découverte de lieux en dehors de la maison en passant par l’exposition à certains bruits auquel il sera probablement confronté dans son avenir. A titre d’exemple, un chat qui n’aura pas été exposé au bruit de l’aspirateur ira au mieux se cacher et, au pire pourra se montrer agressif.
Toutes les races de chats sont en mesure d’être dressées. Certaines cependant pourraient être dotées de prédispositions plus prononcées telles que l’intelligence, la curiosité, un goût certain pour le jeu ou bien tout simplement une affection et une attention particulière pour leur maître qui rendraient le dressage plus aisé. Des qualités indéniables pour une éducation par coopération réussie. Parmi ces races de chats, on retrouve :
L’Abyssin est réputé pour être un chat très intelligent, agile, dynamique et bien équilibré. L’Abyssin est très proche de son maître avec qui il aime particulièrement interagir. Par ailleurs, il a besoin d’être occupé et apprécie être stimulé mentalement au travers de jeux.
Les propriétaires de Siamois sont unanimes : ces chats sont très attachés à leur maître et aiment particulièrement être au centre de l’attention. Actifs et curieux, ils aiment jouer pourvu que leur maître soit de la partie. On dit que le Siamois est un chat-chien. Autant dire que l’éducation naturelle ne devrait pas poser de problèmes aux maîtres des Siamois.
Le Bengal est un chat particulièrement intelligent et attentif à son entourage. Il sait aussi bien se montrer actif et joueur que doux et affectueux. L’éducation par coopération devrait être assez captivante pour ce chat qui aime être caressé et félicité.
En quête perpétuelle de reconnaissance, le Burmese appréciera fortement les récompenses et les caresses qui vont de pair avec l’éducation naturelle. Mais ce chat est aussi curieux, intelligent, docile et adore que son maître prenne le temps de jouer avec lui.
Le Rex des Cornouailles est un chat très athlétique mais surtout un infatigable joueur. Il aime passer du temps avec son maître, à tel point que certains individus de cette race semblent apprécier se balader au bout d’une laisse.
Malgré ses allures de fauve qui ne sont pas sans rappeler le guépard, le Savannah est un chat très sociable qui s’attache facilement à sa famille. D’un naturel fougueux, actif, enthousiaste et extrêmement joueur, il a un grand besoin de se dépenser. Les séances de dressage avec le Savannah promettent de l’action, mais il ne faudra pas oublier de le féliciter et de le récompenser.
Sous ses airs placides, le Scottish Fold est très curieux et aime être stimulé pendant les séances de jeux. Il apprécie la compagnie, l’affection et les caresses de son maître et n’hésite pas à quémander les caresses.
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Si le chat a si mauvaise réputation, c’est très certainement qu’il n’est pas un animal sociable, contrairement au chien. Le chat est un animal territorial qui obéit à son instinct, même s’il a fini par apprécier la vie en communauté. Cependant sa nature le pousse à évoluer sur un territoire sûr, où il se sent bien, respecté et préservé. Dans le cas contraire, il pourrait développer des signes d’anxiété, se montrer très agressif ou prendre ses pattes à son cou pour trouver un nouvel environnement plus serein.
Le dressage coercitif avec un chat ne semble clairement pas envisageable. L’agressivité, les cris ou les méthodes punitives n’ont pas de prise sur le chat. Si un chat s’estime maltraité mais qu'il voue une véritable affection pour sa famille, il risque de développer des manifestations d’anxiété comme le grignotage de ses griffes ou encore le léchage compulsif qui peuvent entamer sa santé. Dans d’autres cas, il peut aussi manifester des signes agressifs dans le seul but de se défendre. Enfin, il prendra tout simplement la poudre d’escampette pour ne plus jamais revenir.
Il est souvent préférable d’user de ruses pour le voir modifier un comportement inadapté. Il existe des moyens de détourner son attention :
De par sa nature curieuse, joueuse et dynamique, le chat est tout naturellement plus réceptif à l’éducation par coopération et au renforcement positif. Le conditionnement est une méthode tout à fait efficace lorsque l’on sait que le chat obéit à une habitude répétitive, mais en aucun cas à un ordre ou à une consigne. L’emploi de jouets pour chat peut grandement aider à son éducation.
Lorsque l’on adopte un petit chaton issu d’un élevage, nul besoin d’éduquer un chaton à la litière puisqu’il aura appris avec sa mère. Il aura donc acquis la propreté en arrivant dans son nouveau foyer. En revanche, son prénom est la première chose qu’il doit mémoriser. Cela peut prendre un certain temps mais se fait de façon tout à fait naturelle en répétant le prénom aussi souvent que possible.
Ensuite, il est tout à fait possible de lui montrer comment apprendre à venir à l’appel. Dans un premier temps, il suffit de l’appeler par son prénom et de secouer un paquet de friandises plusieurs fois par jour. S’il ne réagit pas, il faut aller à sa rencontre, lui donner une friandise et aller se replacer plus loin et recommencer. Au fur et à mesure des jours, le chat associera l’appel de son prénom et la remise d’une friandise et viendra plus volontiers.
Cet apprentissage ne doit pas aller à l’encontre du port du collier ou du harnais et ce, dès le plus jeune âge. Le chat aime découvrir l’environnement qui l’entoure. S’il en a la possibilité, il partira à l’aventure dès qu’il le peut. Il peut être salutaire de le laisser sortir avec un collier GPS pour éviter l’angoisse du chat perdu. Il est également possible d'empêcher au maximum à un chat de sortir du jardin.
D’autre part, il est possible de lui apprendre d’autres tours comme le fait de s’asseoir ou de se lever sur ses pattes arrière. Toutefois soyons honnêtes, ces jeux de dressage sont davantage pour amuser le maître que le chat. Si ce n’est que le temps passé à le dresser est aussi du temps passé exclusivement pour et avec lui. D’autant que le méthode du clicker training donne de très bons résultats avec les chats. Avec des clicks, beaucoup de patience, de régularité et de friandises, il en sera capable.
En revanche, il sera probablement plus compliqué d’éduquer un chaton non sevré. Mais alors comment apprivoiser un chaton sauvage ? Par définition un chaton non sevré est un chaton sauvage, car il n’aura pas appris les codes qui régissent son espèce.
En plus de nourrir son chat, il faudra agir au maximum comme une chatte le ferait avec le chaton. Toujours le maintenir au chaud et le tenir dans les bras le plus souvent possible est un impératif. Par ailleurs, pour l’acquisition de l’autocontrôle par exemple, pendant les jeux, les morsures et les griffures doivent être contrôlées pour ne pas faire mal. Dans le cas contraire, la chatte gifle le nez du chaton avec la patte ou lui griffe le ventre. Il ne faut pas hésiter à l’imiter.
De même, la chatte stimule l’urine et les défections du chaton en lui léchant le ventre et le périnée. Il faut imiter la chatte après les repas avec un linge humide par exemple et ce, jusqu’à la 6e ou 7e semaine, âge auquel le chaton est capable d’apprendre la propreté. Ensuite, il faudra maintenir le chaton dans une petite pièce avec la litière à disposition et le placer régulièrement dans la litière en particulier après ses repas jusqu’à l’acquisition de la propreté.
Malheureusement, même avec toutes ces précautions, le chaton n’est pas à l’abri de développer des troubles du comportement en grandissant, comme un hyperattachement à la personne qui l’a élevé qui se caractérise par une hypersollicitation et des angoisses lors des absences de son maître. Il peut être intéressant de demander conseil à un éducateur félin qui saura orienter les apprentissages afin de corriger un trouble comportemental.
Le dressage du chat de compagnie n’est pas aussi facile que celui du chien mais il est tout à fait possible. À condition tout de même d’être indulgent et de respecter la nature même du chat. Un chat dressé permet de vivre sereinement auprès de ce félin pas toujours discipliné. Cela dit, l’éducation du chat prend le relais d’une sociabilisation qui doit nécessairement être réussie. Si le dressage coercitif ne permet décidément pas d’obtenir les résultats escomptés, la méthode naturelle et le conditionnement sont en revanche véritablement efficaces. Pensez à tester vos connaissances à l'aide de notre quizz.
Enfin, certaines races de chats semblent avoir des aptitudes mentales, un goût prononcé pour le jeu ou une curiosité qui les prédisposent au dressage félin, mais en réalité, tous les chats sont réceptifs à l’éducation féline pourvu que leur maître soit doux, patient et bienveillant.
Cet article fait partie d'un guide complet sur le sujet. Ne manquez pas les autres chapitres.
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