Un chiot a rejoint votre foyer il y a peu ? Quelle joie ! Néanmoins il est essentiel de vous préoccuper rapidement de son éducation. Un bon comportement inculqué dès l'enfance aidera le chien devenu adulte à respecter les règles que vous aurez fixées.
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C’est toujours une grande joie d’accueillir un chiot tout juste adopté. L’occasion de lui faire une place, de préparer la maison, de lui acheter coussin, gamelles, alimentation pour chiot et autres jouets. Une étape essentielle pour que le chiot trouve ses marques et qu’il s’imprègne de son nouveau territoire dans de bonnes conditions. Un nouveau membre dont l’arrivée réjouit la famille toute entière mais qui demandera aussi sa totale implication.
Car si c’est une décision heureuse, elle est loin d’être anodine. Par le fait, elle conditionnera la vie familiale pour une dizaine d’années au moins. Partant de ce postulat, l’éducation du chiot est bien loin d’être anecdotique. Et qu’en est-il des différences entre l’éducation d’un chiot et d’un chien adulte ?
Devenez un as du dressage grâce à ce résumé vidéo de notre article qui vous donnera tous les bons conseils pour savoir comment éduquer votre chiot.
Si le dressage canin a vocation à donner un cadre, apprendre l’obéissance, la propreté ou à ne pas aboyer, bref à inculquer des règles à un chiot, il ne peut en aucun cas changer sa nature et son caractère. Autrement dit, l’éducation canine ne pourra jamais faire d’un Jack Russell un chien calme et posé tout comme elle ne saurait changer un Beagle en chien de canapé.
En effet, éduquer un chiot chihuahua n’est pas tout à fait comme éduquer un chiot labrador ou encore éduquer un chiot Border Collie. Car il est important de prendre en compte le caractère du chiot adopté. Même si bien sûr, les ordres de base restent les mêmes. Et bien entendu, la condition indispensable à une bonne éducation est une sociabilisation réussie.
L’éducation du chiot est une étape dans la continuité de ce qu’il a reçu de sa mère pendant sa prime enfance. La présence de la chienne près de son chiot est donc importante bien au-delà de son sevrage.
Le sevrage du chiot intervient en moyenne vers sa 3e semaine de vie. La chienne ne produit plus suffisamment de lait pour satisfaire les besoins nutritionnels grandissants du chiot. Comme pour le chat, ce sevrage correspond à la fin de la relation dépendante du chiot envers sa mère. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il n’a plus besoin d’elle. Les tétées s’espacent jusqu’à disparaître complètement au profit de l’alimentation solide vers la 8e semaine de vie du chiot environ.
La chienne a un rôle alimentaire auprès de son chiot mais pas seulement. Elle est une présence rassurante et protectrice, mais également une figure d’éducation. En présence de la chienne, le chiot apprend par mimétisme les comportements, le langage, les codes liés à la race canine et sera réprimandé en cas de comportement inapproprié.
Selon l’article L. 214-8 du Code rural : “Seuls les chiens et les chats âgés de plus de huit semaines peuvent faire l’objet d’une cession à titre gratuit ou onéreux.” Pourtant, nombreux sont les éleveurs soucieux du bien-être du chiot mais également de son devenir ne laissant pas partir les chiots avant 12 semaines, soit 3 mois. Cela peut paraître long pour un futur propriétaire impatient, mais ce délai d’attente est sans conteste salutaire. Éduquer un chiot de 2 mois relève donc souvent de l'éleveur.
Car au-delà de la chienne, l’éleveur a un rôle primordial dans la sociabilisation du chiot. En effet, sa tâche consiste à confronter le chiot à toutes les situations qu’il sera susceptible de rencontrer dans sa vie future. Il amène par exemple le chiot à interagir avec d’autres chiens, des chats ou encore des lapins dans le cas où il devrait vivre avec un autre animal de compagnie. Il organise des rencontres avec des enfants ou des personnes âgées.
L'éleveur est aussi amené à effectuer des déplacements hors de la maison : le parc, les trajets en voiture, le cabinet du vétérinaire. Et il peut également exposer le chiot à certains bruits comme l’aspirateur ou l’agitation urbaine afin qu'il ne soit pas effrayé lorsqu'il y sera confronté. Plus le chiot sera présenté à différentes situations, plus sa sociabilisation sera réussie et de fait plus il sera équilibré à l'âge adulte.
Si vous vous demandez comment éduquer un chiot, l'important dans un premier temps est de lui enseigner une consigne à la fois. Les leçons doivent être courtes, amusantes et régulières, car le chiot a une capacité d'attention très réduite.
L’apprentissage de son prénom ne requiert pas de technique particulière. Si ce n'est qu'il faut éviter de lui donner une multitude de superlatifs, même si c'est tentant. En multipliant les petits noms mignons, vous risquez de prolonger le temps de mémorisation. Au contraire, plus le chiot sera appelé par son prénom, plus vite il s’en souviendra.
Par ailleurs, la propreté n'est pas innée chez le chien. Le plus souvent, un chiot de 3 mois n’est pas propre, il en sera physiologiquement capable vers 4 ou 5 mois. D’autant plus qu’il peut se trouver déstabilisé en quittant sa mère et l'environnement auquel il est habitué.
Il est important d’avoir recours au renforcement positif : il ne faut en aucun cas le gronder en cas d'accident dans la maison, mais au contraire le féliciter et le récompenser lorsqu'il fait ses besoins pendant une sortie. Il faut bien sûr veiller à le sortir aussi souvent que possible afin d'amener le chiot à comprendre la correspondance entre le fait de faire ses besoins dehors et la récompense. Au fil du temps, les récompenses s'espaceront mais l'apprentissage de la propreté sera acquis.
Le port du collier doit être mis en place le plus tôt possible, afin que le chiot s’habitue à l’objet. S'il a du mal à le supporter, peut-être préfèrera-t-il le harnais. Préférez un collier ou un harnais léger, en tissu ou en nylon tressé. Dans un premier temps, le chiot portera son collier ou son harnais quelques instants. Puis au fil des jours, il le portera plus longtemps jusqu’à ne plus le quitter. C’est la première étape essentielle à l’apprentissage de la marche au pied avec une laisse et au port d’un collier GPS. Il sera ensuite possible de le promener en toute quiétude et sans crainte d’éventuelles fugues.
Passés ces premiers apprentissages qui sont véritablement la base d’une relation harmonieuse, il est tout à fait possible d’éduquer son chiot à s’asseoir, à se coucher ou de l’habituer à rester au pied au travers de la méthode naturelle et des jeux de dressage avec toujours le même principe de récompense, qu’il s’agisse de friandises, de caresses ou seulement de félicitations.
Comment dresser son chiot ? L'éducation par coopération ou méthode naturelle est tout indiquée dans le dressage de chiots et peut avoir lieu pendant les balades. Afin de limiter la lassitude pour le maître comme pour le chien, les promenades peuvent avoir lieu dans des lieux différents. L'occasion d’affiner le sens olfactif du chiot déjà bien développé et de constater qu’il progresse. De même, il est important de faire la différence entre la sortie pour que le chiot fasse ses besoins et la promenade, plus longue, propice à la dépense d’énergie.
Le jeu du cache-cache est une façon très ludique de dresser un chiot à revenir au rappel. Pendant qu'une autre personne le tient, le maître va se cacher derrière un arbre, un buisson non loin du chiot dans un premier temps. Puis le maître doit l'appeler, sans oublier de le féliciter et de le récompenser dès que le chiot arrive à le trouver. Il faut ensuite recommencer en augmentant à chaque fois la distance de quelques pas. De cette façon, le chiot associera le rappel à une expérience positive et ne rechignera pas à revenir dès que son maître l’appellera.
Les jouets pour chiens sont très utiles dans l’éducation canine. Les chiots sont nombreux à aimer courir après les balles ou les frisbees, il ne faut donc pas hésiter à leur faire plaisir. Cependant, ils sont souvent moins enclins à redonner l'objet. Quand il revient vers son maître, il lui suffit de s’accroupir et de présenter au chiot une friandise à hauteur de truffe, puis d’échanger la friandise contre l'objet pour le faire lâcher. Il ne faut pas hésiter à associer un mot “lâche”, “laisse” ou “donne” à condition qu’il soit toujours le même. La récompense n'est présente que le temps que le chiot comprenne ce que l'on attend de lui.
Ces jeux fondés sur le plaisir mutuel renforcent la complicité dans la relation d'un maître et son chien. Une communication fluide et compréhensive pour le chiot accentue l'attachement et la confiance instaurés. De plus, ces jeux de dressage sont un prétexte pour prolonger les promenades sans que celles-ci soient perçues comme ennuyeuses pour le maître.
Il peut être tentant lorsque l’on accueille un chien ou un chiot de prendre quelques jours de congés pour s’occuper de lui et être plus présent. C’est tentant, mais ce n’est pas forcément une bonne idée. En effet, ne pas changer ses habitudes est essentiel. Ainsi, le chiot comprendra rapidement qu’il devra rester seul pendant certaines plages horaires de la journée.
Il devra apprendre comment s’occuper, se retenir de faire ses besoins etc. Pour l’aider à ne pas ressentir la solitude, le maître pourra placer un vieux vêtement avec son odeur dans le panier du chiot. Il peut également mettre des jouets pour chien à disposition voire lui fabriquer un jeu de stimulation qui consiste à récupérer des friandises. Une façon ludique pour le chiot de tuer le temps sans ressentir la solitude liée à l’absence de son maître.
Par ailleurs, au gré des promenades, il peut être amusant de laisser un chiot courir après un chat ou un lapin sans pour autant l’attraper. Tout comme c’est assez drôle de le voir revenir haletant, les oreilles droites et hautes sur la tête, la queue battante, signes de joie et d’excitation. Cependant, l’animal qui court est naturellement identifié par le chien comme une cible. En laissant le chiot prendre en chasse des petits animaux même de façon tout à fait anodine, cela renforce ses instincts de prédation. En grandissant, le chien identifiera un animal ou même un enfant qui court comme une cible et ce comportement pourra alors être difficile voire impossible à corriger.
Enfin, plus encore qu'un chien adulte, le chiot est particulièrement sensible aux variations de voix, il faut donc veiller à ne pas crier mais préférer les encouragements pour l'inciter à adopter le bon comportement. De même, la violence n'est pas indiquée dans le dressage du chiot sous peine de le voir se refermer sur lui-même et, pire, adopter un comportement complètement opposé à celui souhaité.
Répondez à nos 10 questions pour le savoir !
Il peut arriver qu’un maître décide d’aller plus loin dans le dressage de son chien devenu adulte. Le premier avantage, et non des moindres, est que les ordres de base sont acquis. La relation et la complicité sont déjà établies entre le maître et le chien, ce qui facilite la communication et donc la compréhension du chien.
De même, le chien adulte a une capacité de concentration supérieure à celle d’un chiot. Les séances de dressage peuvent donc être un peu plus longues. En général, le chien adulte reste joueur, il ne rechignera donc pas à coopérer à tout ce que son maître pourra lui proposer. Et il ne faut pas hésiter à mélanger les jeux d’apprentissage une fois qu’ils sont acquis.
En revanche, recueillir un chien adulte c’est un peu comme adopter un chiot, son éducation se rapproche donc sensiblement de celle d’un chiot. Même si l’on parle plus volontiers de rééducation puisqu’il peut s’agir de réapprendre au chien à adopter les attitudes élémentaires attendues. Dans ce cas précis, il est absolument fondamental d’avoir recours à l’éducation positive.
Ainsi il est capital de prendre en compte les éventuels troubles ou les traumatismes d’un chien adulte recueilli dans un refuge canin, chez un particulier par exemple. Pour ce faire, il est essentiel de récolter le maximum d’informations quant à son passé afin de pouvoir comprendre ses comportements.
C’est en connaissance de cause qu’il sera possible de travailler sur ses appréhensions, ses peurs et/ou ses attitudes inappropriées et ainsi adapter son dressage ou son éducation. Recueillir et éduquer un chien adulte est un acte véritablement charitable qui requiert une patience et une compréhension sans failles.
Qu’il s’agisse d’un chiot ou d’un chien adulte, la patience, la cohérence et l’affection sont absolument à privilégier dans l’éducation canine. Le dressage canin a pour but d’amener le chien à adopter le bon comportement, mais cela n’est valable que si le maître observe les attitudes adéquates.
Même si le chien n’a qu’un seul référent au sein de la famille, son éducation concerne néanmoins tout le cercle familial. Il est essentiel que l’ensemble des membres soient cohérents dans les consignes données au chien et par conséquent les attentes. Faute de quoi, le chien et a fortiori le chiot risque d’être déstabilisé et de ne pas avoir le comportement attendu.
Pour une éducation réussie, il est nécessaire d'éliminer ses préjugés sur le dressage. Pour cela, pensez à tester vos connaissances à l'aide de notre quizz.
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