Le meilleur ami de l'homme n'a pas toujours été un animal domestique. Il a fallu pour cela attendre que l'Histoire suive son cours. Retour sur les origines du chien, de la préhistoire jusqu'à nos jours.
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S’il est communément admis que le loup et le chien sont indéniablement parents, savez-vous comment le chien est devenu le meilleur ami de l’homme ? Car ce qui n’était au départ qu’une collaboration, un échange de bons procédés a mué en une véritable histoire d’amitié. Mais de quand date cet apprivoisement mutuel et comment sont apparues les races de chiens ?
Cette vidéo vous permettra de comprendre en détails l'origine des chiens. En effet, le chien n'a pas toujours été le meilleur ami de l'homme et c'est une relation qui a pris du temps avant de se construire. Descendant du loup, le chien s'est peu à peu rapproché de l'homme, d'abord pas intérêt, puis par habitude. Au fil des âges, une véritable relation de confiance s'est bâtie entre hommes et chiens. Découvrez les origines de nos petits poilus préférés grâce à ce petit cours d'histoire en vidéo.
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Au mésolithique ou l’âge de pierre moyen, l’homme pourvoit à ses besoins avec la chasse, la pêche et la cueillette. Il n’y a pas encore d’élevage ni d’agriculture bien que l’homme commence doucement à se sédentariser. Les loups gris et les hommes partagent les mêmes territoires et chassent les mêmes proies. Mais ce ne sont pas là leurs seuls points communs. Ils sont également des individus capables de vivre dans une organisation sociale hiérarchisée. Les hommes vivent en groupe et les loups vivent au sein d’une harde. Nul doute qu’ils sont faits pour interagir.
Cependant, les premières interactions entre le loup et l’homme sont assez floues. Il n’a pas été déterminé avec certitude qui de l’homme ou du loup a approché l’autre. Il est probable cependant que les loups aient approché les camps des hommes à la recherche de nourriture. Comme il est probable que le loup ait pu avertir les hommes des dangers, le loup étant doué de facultés de communication. Point de départ d’une relation fondée sur l’intérêt mutuel.
Ainsi, l’homme nourrissait le loup et le loup l’avertissait des dangers. Ensuite, il a pu être utilisé pour traquer et chasser le gibier. Ce sont les prémices de la domestication canine même s’il n’est pas encore question de choisir la race de son chien. La divergence entre le loup et le chien semble d’ailleurs se situer entre - 16 000 et - 11 000 ans avant JC.
Le néolithique voit arriver le temps de la sédentarisation des hommes, et de fait l’agriculture et l’élevage. Le chien est alors employé pour garder les troupeaux. Le comportement du chien mais aussi son attachement se modifient parallèlement aux changements culturels vécus par les hommes.
L’âge du bronze compte 4 races de chiens qui commencent à se démarquer morphologiquement les unes des autres : les molossoïdes (de type molosse), les braquoïdes (de type braque), les graïoïdes (de type lévrier) et les lupoïdes (morphologie proche du loup). Dès lors, il devient alors possible de choisir la race de son chien en fonction de sa morphologie mais aussi de ses aptitudes.
La place donnée aux chiens dans la mythologie est loin d’être anecdotique. Il est considéré comme un animal qui guide les âmes vers le royaume des morts. En Egypte antique, le Dieu Anubis, gardien des morts, revêt les traits d’un chien. Il était même de coutume de momifier un chien avec le corps du Pharaon afin que le défunt trouve sans peine le royaume des morts.
Dans la civilisation égyptienne, le chien est employé pour diverses fonctions mais il tient également une place importante et jouit de bons traitements. Il est soigné si besoin et il est formellement interdit de le maltraiter ou de le tuer. Son statut est tel que ses propriétaires lui offrent une sépulture à sa mort.
En Grèce antique, il est de coutume de choisir un chien de chasse qui confère à la famille qui le possède vaillance et noblesse. Les chiens de compagnie tiennent également une grande place au sein des familles. Ils sont considérés comme les protecteurs de la famille et des biens de leur maître. Les chiens monstrueux peuplent aussi les récits de Grèce antique. A l’instar du Cerbère, chien féroce et effrayant à 3 têtes, emblématique de la mythologie. Gardien des enfers, il monte la garde au bord du Styx pour empêcher les âmes damnées de s’enfuir.
En Rome antique, le chien est présent dans de nombreux foyers sans différenciation de classe sociale. Dans les familles les plus aisées, son rôle est de jouer et d’occuper les enfants. Il était à la fois considéré comme un jouet et était extrêmement gâté se voyant offrir des mets délicats et même des parfums. Mais plus généralement, il tient la place de chien de compagnie et peut rentrer dans la maison. Il peut même servir de bouillotte sous les couvertures à l’occasion. Les légionnaires adoptent le Mastiff dont les qualités de chien de combat sont reconnues. Les chiens de Berger, les chiens de garde ou les chiens de chasse sont choisis en fonction de leur morphologie et de leur prédisposition.
En Europe, le chien occupe de nombreuses fonctions également. Les chiens peuvent être employés comme chiens de chasse ou comme chiens de traîneaux dans le Nord. Ils sont également utilisés comme chiens de combat. Mais il n’est pas rare qu’ils soient une source de nourriture ou bien encore exploités à des fins de rites sacrés pour certaines religions.
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En Chine, il n’est pas rare que les Empereurs laissent une place sur le trône à leur chien. C’est dire la place qu’ils occupent. C’est le Happa qui a la part belle, un mini chien qui est l’ancêtre direct du Pékinois. Dans cette Chine majoritairement tournée vers la chasse, le chien a toute sa place.
Et même lorsque l’agriculture devient l’activité première, le chien a toujours une place d’honneur. D’autant qu’il est considéré comme un véritable compagnon, même si on le mange dans certaines contrées, voire comme un dieu dans certaines régions du pays. A noter que le chien est l’un des douze totems du calendrier chinois. Le chien tient un rôle important dans les religions, les rites mais aussi les mythes et légendes chinois.
Le Moyen-âge voit le chien utilisé sur les champs de bataille ou pour la chasse. Parallèlement, le chien est banni par l’église catholique qui décrète qu’il est l’incarnation du diable mettant en avant ses instincts de charognard et sa capacité à transmettre la rage. L’église ira jusqu’à opposer l’interdiction formelle aux évêques de posséder un chien. Ceci pour les raisons évoquées mais également pour ne pas risquer que les pauvres âmes qui demandent l’asile ne se fassent mordre.
Au 12e siècle, les cours royales décident que seuls les Mastiffs et les lévriers sont dignes d’être des chiens de race. Les autres sont relégués au rang de “bâtards” tout juste bons à côtoyer les classes inférieures. Cette différenciation perdura jusqu’au début du 20e siècle.
A la Renaissance, le chien fait indéniablement partie du quotidien des hommes. Dans les familles aristocrates, il est apprécié pour ses talents de chasseur. En effet, les chasses à courre sont légions. Il n’est pas rare d’observer des meutes de chiens sur les enluminures de l’époque, ce qui témoigne de la fierté des maîtres envers leurs chiens.
Ce n’est qu’à partir de 1859 que les grandes expositions canines aux Etats-Unis et en Europe homologuent le caractère physique et morphologique propre à chaque race de chien .
Lors des ruées vers l’or du XIXe siècle, les chiens de traîneaux très prisés occupent en effet une place stratégique dans l’équipée. Ils tiennent le rôle de chiens de trait et de chiens de garde. Ces chiens ont une endurance à toute épreuve et leur maître à une attention toute particulière envers eux.
Le chien a toujours tenu une place bien particulière auprès de l’homme. Aussi, est-il cavalier d’affirmer que de grandes explorations telles que les expéditions au Pôle Nord en 1909 et au Pôle Sud en 1911 n’auraient pas été possible sans sa présence ?
C’est ainsi que le chien est devenu bien plus qu’un animal de travail. Si beaucoup d’entre eux occupent encore des fonctions, la plupart sont choisis dans un premier temps comme chien de compagnie. D’ailleurs, bien souvent la beauté est le tout premier critère de choix lorsque l’on choisit un chien.
Le loup puis le chien ont traversé les âges jusqu’à se retrouver à siester sur un canapé ou à batifoler dans un jardin. Cependant, la plupart des races de chiens n’ont pas plus de 150 ans environ, ce qui au regard de ce que nous venons de voir est pour le moins particulièrement récent. Maintenant que vous en savez plus les origines des chiens, faites notre test “Quelle race de chien est faite pour vous ?” pour déterminer quel sera votre futur chien.
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