Si le fait d'identifier son animal est obligatoire, sachez que le prix de l'implantation d'une puce électronique à son chien ou son chat peut varier d'une clinique vétérinaire à une autre. Dans cet article nous vous donnons les fourchettes standards de prix ainsi que les facteurs influant sur le prix final de l'opération.
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Jusque dans les années 2000, le tatouage à la pince ou au dermographe était le seul moyen pour faire identifier les animaux domestiques. Il pouvait être pratiqué par les vétérinaires mais également par des tatoueurs agréés pour les chiens.
Cependant depuis une vingtaine d’années, la puce électronique a supplanté le tatouage en matière d’identification des animaux domestiques. Dès lors, l’identification électronique des animaux de compagnie ne peut être réalisée que par les vétérinaires, car l’implantation de la puce électronique devient un acte de médecine vétérinaire.
Mais finalement le tarif pour l’implantation d’une puce électronique chien ou chat n’est pas significativement différent de celui du tatouage. Ainsi, le tarif d’une identification chien varie de
à
TTC en moyenne. Le prix pour pucer un chat varie quant à lui de
à
TTC.
Cette vidéo vous permettra de comprendre en détails l'utilité de la puce d'identification. Si l'identification des animaux est obligatoire, il est cependant normal de vouloir bien comprendre son fonctionnement et connaître son prix avant de pucer son chien ou son chat. Découvrez l'histoire de la puce d'identification ainsi que les informations diverses la concernant !
Les vétérinaires ne sont pas soumis aux mêmes réglementations que les médecins. Leurs tarifs sont donc libres, ce qui peut expliquer la disparité des prix des actes vétérinaires. Certains vétérinaires vont choisir de tarifer la consultation dans une moyenne basse, mais la chirurgie sera par exemple facturée plus lourdement, d’autres préfèreront faire l’inverse.
Finalement, le prix des actes vétérinaires reste sensiblement identique au sein d’une même région. En revanche, des différences tarifaires peuvent se ressentir entre la province et la région parisienne où souvent les frais vétérinaires se situent dans la fourchette haute justifiés par un foncier plus élevé.
Il est tentant de penser qu’il suffit d’additionner le tarif de l’implantation de la puce au prix de la consultation. Mais en réalité, ce n’est pas aussi simple. Rares sont les particuliers qui demandent une consultation vétérinaire pour un simple puçage.
D’une part, car généralement l’identification est réalisée à la demande du propriétaire cédant qui doit obligatoirement faire identifier l’animal avant la cession définitive du chiot ou du chaton.
D’autre part, car même lorsqu’il s’agit d’une cession entre particuliers, peu d’entre eux consultent un vétérinaire dans le but de faire identifier leur nouvel animal de compagnie. Bien souvent, les maîtres font une visite chez le vétérinaire pour faire effectuer la primo vaccination de leur animal et c’est très fréquemment le vétérinaire qui aborde la question de l’identification électronique.
Si l’identification du chien semble être un acte banal, il se révèle un peu plus délicat pour un chat. De ce fait, le vétérinaire peut décider d’administrer une légère anesthésie générale à un chat s’il juge qu’il est un peu jeune, particulièrement peureux ou un peu agressif, les chatons étant particulièrement sensibles. Le tarif de l’implantation de la puce d’identification chat s’en trouvera fatalement augmenté.
D’ailleurs, dans le cas d’un chat qui ne sort pas, le vétérinaire peut par exemple choisir de l’identifier au moment de la stérilisation ou de la castration. Une façon de diminuer le stress de l’animal mais aussi de ménager un propriétaire qui semble particulièrement attentif aux émotions de son chat.
“Nul n’est censé ignorer la loi !” Pourtant, nombre de propriétaires, même ceux très attachés à leur animal, se montrent parfois réticents à faire identifier leur chien ou chat. C’est en partie là que le devoir de conseils du vétérinaire prend tout son sens.
L’argument économique est très souvent invoqué lorsqu’un propriétaire hésite ou refuse de faire identifier son animal. La plupart des propriétaires payent les consultations pour faire soigner leurs animaux sans rechigner. Mais lorsqu’ils doivent débourser pour un acte qui n’a finalement pas d’impact sur leur quotidien, ils n’en voient pas l’intérêt.
Mais c’est prendre le problème dans le mauvais sens car l’identification préserve les animaux mais aussi leurs maîtres d’une séparation brutale et le plus souvent définitive lorsque les animaux viennent à se perdre. La plupart des vétérinaires en sont conscients et n’hésitent pas à proposer des facilités de paiement aux propriétaires pour les aider à prendre la bonne décision.
La confusion entre le pedigree et l’identification est également à l’origine de la non-identification de certains animaux domestiques. Certains propriétaires pensent à tort que l’origine et la race vont de pair avec l’identification. Or il n’en est rien !
Le pedigree est un document officiel qui comporte la généalogie de l’animal et atteste la race. Les chiens dont la généalogie a été authentifiée sont inscrits au LOF, Livre des origines français. Les chats dont l’origine des parents a été certifiée sont quant à eux inscrits dans le registre LOOF, Livre officiel des origines félines.
L’identification pour sa part confère une existence officielle à tout animal domestique sans exception. Sont compris les chiens et les chats de race, les chats et les chiens de type racial mais aussi tous les chats européens et les chiens croisés.
Ce n’est pas un hasard si c’est parmi les chats que l'on retrouve la plus grande population d’individus non identifiés. Le mythe de la puce d’identification utilisée comme puce GPS est tenace. Lorsqu’un félin sort, il fait des allers-retours pour parcourir son territoire. Certains propriétaires de chats pensent qu’implanter un chat revient à entamer un peu de sa liberté.
Pourtant la puce électronique n’est pas une puce GPS, elle n’a pas la même technologie. Tout simplement car cette puce électronique est en réalité une puce RFID qui n’est pas destinée à tracer mais plutôt à contenir des informations visibles grâce à un lecteur de puce. Pourtant même si cette puce électronique n’a pas la capacité d’indiquer où se trouve le chat, elle offre une aide précieuse au propriétaire dans ses recherches lorsque son ami à quatre pattes ne rentre pas comme à son habitude.
Au vu de ce qui vient d’être dit, il en ressort que nombreux sont les propriétaires d’animaux de compagnie, plus particulièrement les propriétaires de chats, ignorant l’obligation légale de faire identifier leur animal de compagnie.
Pourtant rappelons que la loi exige l’identification des chiens de plus de 4 mois depuis janvier 1999. L’identification des chats de plus de 7 mois est quant à elle obligatoire depuis janvier 2012. Jusqu’à présent seuls les propriétaires de chiens qui ne faisaient pas identifier leur animal s’exposaient à une amende de 135 euros. Cependant, Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a annoncé en tout début d’année que les propriétaires de chats risqueraient dorénavant les mêmes sanctions et ce, à partir du premier semestre 2020.
Bien entendu, le vétérinaire joue son rôle de conseil face à ces barrières ou ces croyances, mais force est de constater que le plus souvent, de tous les arguments que le vétérinaire peut exposer au propriétaire, c’est le rappel à la loi qui est le plus décisif. Les statistiques montrent d’ailleurs que les animaux domestiques non identifiés qui consultent régulièrement un vétérinaire sont une très petite minorité.
Répondez à nos 10 questions pour le savoir !
En France et dans la majorité des pays de l’union européenne, l’injection de la puce électronique se fait au niveau de la gouttière jugulaire gauche, en arrière de l’oreille. Il s’agit d’une obligation réglementaire. Cependant le vétérinaire peut être amené à poser l’implant sur une autre partie du corps, si l’animal est blessé précisément à cet endroit par exemple.
Dans ce cas précis, il devra préciser l’endroit où la puce a été implantée. Il y a d’ailleurs une ligne prévue à cet effet sur le certificat provisoire. Mais le plus souvent et lorsque cela est possible, le vétérinaire choisira de reporter l’identification afin d’implanter la puce à l’endroit prévu.
L’acte ne dure pas plus d’une minute. La puce électronique, pas plus grosse qu’un grain de riz, est fournie avec sa seringue d’injection. Le vétérinaire pince la peau de l’animal et insère la seringue. L’injection est toujours réalisée de bas en haut pour éviter que la puce s’échappe de la seringue. Puis le vétérinaire exerce une pression sur le poussoir de la seringue jusqu’à entendre un clic qui lui indique que l’implant a été injecté.
La puce électronique permet le recensement mais aussi la traçabilité des animaux domestiques. Une fois implantée, la puce électronique est immédiatement lisible. Le transpondeur scanne l’implant et révèle une série de 15 chiffres dont le code est unique :
L’implant posé restera en place pendant toute la vie de l’animal. Les cas de migration sont extrêmement rares. La puce est en effet équipée d’un revêtement appelé cape anti-migration, étudié pour adhérer aux tissus. Cependant, il est demandé au propriétaire, officiel depuis peu, d’éviter la manipulation de la zone pendant 24 heures afin de permettre à la puce de bien adhérer.
Le vétérinaire remplit ensuite le certificat provisoire portant le numéro d’identification chien ou le numéro d’identification chat identique à la puce et le remet au propriétaire. Celui-ci devra l’envoyer à l’i-CAD et recevra quelques jours plus tard la carte d’identification chien ou chat définitive attestant qu’il est officiellement reconnu comme étant le propriétaire de l’animal. Cette carte d’identification est en quelque sorte la carte d’identité de l’animal de compagnie.
Même si ce n’était pas vraiment prévu, il arrive qu’une amitié se forme pendant nos vacances avec un chat ou un chien sans collier ni médaillon. Impossible alors d’envisager rentrer sans notre nouveau compagnon. Plus généralement, certains amoureux d’une race de chien ou de chat bien précise décident d’aller adopter à l’étranger. Pour deux raisons essentielles : la race en question est très peu représentée en France et/ou elle est extrêmement chère.
Cependant, il est important de faire les choses dans les règles sous peine de voir le nouvel animal retenu dans une fourrière de son pays d’origine.
Dans le cas d’une adoption chez un éleveur, il est essentiel de s’assurer que l’animal de compagnie possède tous ses papiers en règle. Un document attestant l’identification de l’animal, une attestation de cession ou le cas échéant une facture, un document relatant les caractéristiques et les besoins de l’animal, un passeport notifiant la vaccination antirabique et enfin un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire.
Le certificat vétérinaire devra comporter toutes les informations nécessaires à son authentification et l’animal devra avoir reçu son vaccin antirabique. C’est à ces seules conditions que le nouveau propriétaire pourra passer les frontières avec son nouvel animal de compagnie.
Lorsqu’il s’agit de l’adoption spontanée d’un chat ou d’un chien n’ayant pas de maître, le nouveau propriétaire devra lui-même voir un vétérinaire pour vérifier son état de santé général, faire identifier l’animal, procéder à une vermifugation, le faire vacciner et établir tous les documents nécessaires avant de quitter le pays.
Lorsque le chien ou le chat a été identifié dans l’Union européenne, il est important de faire enregistrer son identification par l’i-CAD à son arrivée en France. Pour ce faire, le vétérinaire est encore une fois la personne référente. Il remplira alors un formulaire intitulé “certificat provisoire d’identification lors d’importation ou échange intracommunautaire” et joindra les photocopies du passeport du pays de provenance avec la description de l'animal, son identification, la vaccination contre la rage.
Une participation demandée au propriétaire devra être envoyée à l’i-CAD par courrier. Quelques jours plus tard, le propriétaire recevra la carte d’identification de son animal par courrier certifiant que son chat ou son chien est bien enregistré dans le fichier national d'identification des carnivores domestiques.
S’il est toujours possible de donner une fourchette moyenne du tarif d’implantation d’une puce électronique chat ou chien, il est toutefois difficile d’établir un prix exact, car la tarification de l’identification des animaux domestiques reste finalement très souvent diluée dans le tarif global de la consultation.
L’examen des honoraires du vétérinaire ou la demande d’un devis permettra au propriétaire d’avoir une vision plus exacte de la dépense qu’il devra prévoir pour l’identification de son chat ou de son chien. Et si des interrogations demeurent le propriétaire ne doit pas hésiter à en parler, le vétérinaire a autant un rôle de soignant pour l’animal que de conseiller pour son maître.
Cet article fait partie d'un guide complet sur le sujet. Ne manquez pas les autres chapitres.
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