Même si l'identification d'un chien ou chat est obligatoire, il est légitime de vouloir en savoir plus avant de faire pucer son animal. Vous trouverez dans cet article toutes les informations sur la puce électronique d'identification, son utilité comme l'opération nécessaire à son implantation.
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Longtemps usité en France, le tatouage d’identification des animaux de compagnie laisse progressivement la place à la puce électronique qui est aujourd’hui le premier mode d’identification. Réputée infalsifiable, elle offre une meilleure traçabilité des animaux et une aide précieuse aux professionnels de la filière comme les refuges par exemple mais aussi aux particuliers.
La puce électronique est indéniablement une avancée majeure dans l’assistance en cas de perte d’un animal de compagnie ou dans la lutte contre les trafics d’animaux. Mais comment cela fonctionne-t-il exactement ?
Cette vidéo vous permettra de comprendre en détails l'utilité de la puce d'identification. Si l'identification des animaux est obligatoire, il est cependant normal de vouloir bien comprendre son fonctionnement avant de pucer son chien ou son chat. Découvrez l'histoire de la puce d'identification ainsi que les informations diverses la concernant !
Le tatouage a longtemps été le mode d’identification des carnivores domestiques, mais cette méthode était réputée douloureuse et ce n’était pas là son seul inconvénient. Le tatouage par dermographe était pratiqué par un vétérinaire sous anesthésie générale. Celui-ci reportait ensuite le numéro sur le carnet de santé de l’animal. Mais ce numéro tatoué dans l’oreille ou à l’intérieur de la cuisse, le plus souvent composé de 3 chiffres et 3 lettres, était facilement falsifiable et avec le temps, finissait par s’effacer et devenait peu lisible.
Par ailleurs, il n’était pas rare que des personnes sans scrupules à l’origine de trafics d’animaux se livrent à des actes cruels en coupant les oreilles tatouées pour anonymiser les animaux. Enfin, le tatouage n’était pas reconnu dans la plupart des pays étrangers rendant les sorties du territoire français difficiles avec un animal de compagnie. Et même si l’identification de l’animal était immédiate, le recoupement du numéro d’identification et des coordonnées du propriétaire, en cas de perte d’un chat ou d’un chien, pouvait être plus ou moins long.
Depuis une quinzaine d’années, la puce électronique supplante progressivement le tatouage qui a pratiquement disparu. La puce électronique chien et la puce électronique chat sont des puces RFID qui renferment un code infalsifiable composé de 15 chiffres donnant accès à toutes les informations concernant l’animal. Ces implants sous-cutanés permettent l’identification des animaux domestiques mais également leur recensement. Le rôle de la puce électronique n’est donc pas anecdotique.
Reliés au fichier national d’identification des carnivores domestiques, une immense base de données nationale, ces numéros uniques sont le lien entre les acteurs de la santé animale, les autorités et les particuliers. De même, la puce électronique a une fonction de conséquence dans le suivi sanitaire coordonné par l’i-CAD tout comme dans la recherche des animaux perdus ou encore le combat contre le délaissement des animaux. C’est pourquoi la puce électronique d’identification est une obligation légale pour les carnivores domestiques.
Le Code rural précise que les chiens et les chats sont identifiés selon un procédé agréé par le Ministère de l’Agriculture et de l'Alimentation. La loi impose l’identification obligatoire pour tous les chiens nés après janvier 1999, tandis qu’elle n’est exigée pour les chats que depuis janvier 2012. Autant dire que les propriétaires d’animaux domestiques n’ont a priori d’autres choix que de faire identifier leurs animaux dès leur acquisition.
Pourtant malgré cette obligation, l’identification ne semble pas être une priorité pour de nombreux propriétaires d’animaux domestiques. En effet, à ce jour environ 88 % des chiens sont identifiés mais il semble que plus de la moitié des chats ne le soient pas.
Jusqu’à présent, la loi prévoyait une amende de 135 euros pour les propriétaires de chiens qui ne faisaient pas la démarche de faire identifier leur animal de compagnie. Les propriétaires de chats étaient épargnés. Cette obligation n’entraînait jusqu’alors aucune sanction pour les propriétaires des chats qui ne s’en acquittaient pas. C’est ce que remet en cause aujourd’hui Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l'Alimentation.
En effet, Didier Guillaume a annoncé tout récemment que la non-identification des chats serait punie d’une amende de 135 euros et ce, dès le premier semestre 2020. Une nouvelle mesure pour lutter contre l’abandon et provoquer une prise de conscience chez les propriétaires de félins.
En réalité, certains propriétaires de chats ne vont pas à l’encontre de la loi par simple objection. Il peut sembler inutile pour un propriétaire d’un chat qui ne sort pas de le faire identifier malgré toute l’affection qu’il lui porte. Pourtant la fugue n’est pas à exclure. Le chat sans identification ni même médaillon peut profiter d’une porte ou d’une fenêtre ouverte pour sortir. Le malheureux propriétaire de l’animal se retrouve alors démuni face au manque de moyens qui s’offre à lui dans la recherche de son animal. Car que le félin soit recueilli par un particulier, ramassé par la fourrière ou déposé dans un refuge pour animaux, il sera de fait difficile de retrouver son propriétaire.
Par ailleurs, de nombreuses personnes confondent pedigree et identification ou pensent à tort qu’ils vont de pair. C’est pourquoi la plupart des chiens et des chats non identifiés n’ont pas de race déterminée. Or, il n’en est rien. Le pedigree atteste la pureté de la race d’un chien ou d’un chat, l’identification quant à elle permet comme nous l’avons vu de lui donner une existence officielle.
Enfin, les statistiques montrent qu’environ la moitié des chiens donnés par des connaissances sans qu’il ne soit établi de certificat de cession ne sont pas identifiés. Le constat est le même pour les chats donnés par l’entourage ou bien trouvés dans la rue et recueillis. Pourtant, la loi stipule que dans tous les cas, l’adoption d’un animal doit donner lieu à son identification.
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Le rôle de la puce électronique reste encore trop méconnu en France, alors qu’elle est essentielle pour la sécurité et le suivi des animaux domestiques. Elle permet non seulement de retrouver les propriétaires d’animaux perdus, mais aussi d’améliorer leur prise en charge, notamment en matière de soins vétérinaires.
La puce électronique implantée par les vétérinaires contient un numéro unique, relié à toutes les informations de l’animal et de son propriétaire. Si un chat ou un chien se perd, ce numéro permet une identification rapide, augmentant ainsi les chances de retrouver l’animal. Sans identification, les animaux errants ou volés risquent de ne jamais retrouver leur foyer. D’ailleurs, les statistiques le prouvent : 81 % des animaux pucés sont retrouvés, contre seulement 59 % pour ceux qui ne le sont pas. Un animal identifié a donc 40 % de chances supplémentaires de rentrer chez lui.
L’identification électronique joue aussi un rôle clé dans la lutte contre l’abandon. Un animal sans puce n’a pas d’existence légale, ce qui facilite les abandons anonymes. Pourtant, l’identification est une obligation légale et un engagement envers l’animal.
La puce électronique ne se limite pas à l’identification : elle facilite aussi les soins vétérinaires. En cas d’urgence, un vétérinaire peut rapidement accéder à l’historique médical de l’animal grâce au numéro d’identification, ce qui permet d’adapter les traitements en fonction des antécédents de l’animal. Cela est particulièrement utile pour les chats errants ou les visiteurs félins qui utilisent une chatière connectée : si l’un d’eux a besoin de soins, son identification rapide peut faire toute la différence.
En cas de crise sanitaire pouvant être dangereuse pour la population humaine, l’I-CAD joue un rôle dans la localisation des animaux impliqués. Si la crise sanitaire implique des chats ou des chiens, les animaux domestiques non identifiés seront fatalement euthanasiés. La puce d’identification chat ou chien est en quelque sorte un rempart contre l’euthanasie systématique en cas d’alerte sanitaire.
Le vétérinaire, qu’il exerce en clinique vétérinaire ou en cabinet indépendant, est le seul professionnel habilité à implanter une puce électronique à un animal de compagnie. Cette intervention est généralement réalisée lors des premières vaccinations ou au moment de la stérilisation, bien qu’aucun âge minimum ne soit requis. En France, la loi impose l’identification de tous les chats de plus de 7 mois et des chiens de plus de 4 mois.
De la taille d’un grain de riz, la puce est insérée sous la peau, au niveau de la gouttière jugulaire gauche, juste derrière l’oreille. L’implantation, effectuée à l’aide d’une seringue stérilisée, est indolore et ne nécessite aucune anesthésie. À l’issue de l’acte, un certificat provisoire est remis au propriétaire en attendant l’enregistrement définitif dans la base de données de la puce électronique gérée par l’i-CAD.
Lors de l’identification de l’animal, le vétérinaire délivre une carte d’identification, véritable carte d’identité de l’animal domestique. Cette carte, qui atteste officiellement de son appartenance à un propriétaire légitime, doit être précieusement conservée tout au long de sa vie. Elle contient le numéro d’identification ainsi que le mot de passe permettant d’accéder au fichier i-CAD, indispensable en cas de déménagement, de changement de numéro de téléphone, ou de tout autre mise à jour des coordonnées.
Il est essentiel que ces informations restent à jour : une base de données obsolète compromettrait la possibilité de retrouver un animal perdu. Modifier ses coordonnées peut se faire en ligne ou via l’application Filalapat.
Lorsqu’un animal errant est retrouvé, un vétérinaire ou un refuge peut scanner sa puce électronique à l’aide d’un lecteur spécifique, également appelé transpondeur. Ce dispositif permet de récupérer le numéro d’identification et de consulter la base de données de la puce électronique pour contacter le propriétaire.
Pour une protection renforcée, il est recommandé d’associer la puce à d’autres dispositifs d’identification, comme des colliers portant les coordonnées du propriétaire. Ces précautions maximisent les chances de retrouver un animal égaré rapidement.
Au-delà même de l’obligation, il est important de comprendre que l’identification de son animal de compagnie est un engagement solennel de prendre soin de cet être vivant. Ce geste indolore pour l’animal apporte non seulement une légitimité à son maître mais aussi une responsabilité qu’il ne peut ignorer.
C’est aussi une façon d’assurer sa sécurité en lui conférant une existence officielle et de se donner toutes les chances de retrouver son animal perdu. Mais l’identification seule ne suffit pas, il faut veiller tout au long de la vie de l’animal à signaler tout changement d'adresse ou changement de propriétaire à l’i-CAD afin que le fichier soit toujours à jour.
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